Qu’est-ce qu’un bilan neuropsychologique ?

Le bilan neuropsychologique est composé de différents outils qui évaluent les capacités cognitives dans le cadre de difficultés, d’une pathologie ou d’évaluation plus globale. Le test est donc le même pour tous : dans les mêmes conditions de passation, avec les mêmes consignes et les mêmes grilles de corrections. Cela garantie ainsi une fiabilité et validité des résultats obtenus. Au-delà du résultat chiffré, il permet d’identifier les points forts et difficultés afin de préconiser des adaptations dans le quotidien (au domicile, dans le milieu scolaire et extra-scolaire…).

Selon les difficultés, un bilan global peut être envisagé. Il est également possible de n’effectuer qu’une partie des évaluations. Ainsi, un bilan psychométrique, appelé aussi « test du QI », a pour vocation d’évaluer les 5 grands domaines du quotient intellectuel afin de situer un enfant par rapport au niveau de son âge. Le même fonctionnement existe pour évaluer la mémoire, la concentration / attention, l’inhibition, l’impulsivité…

Le bilan neuropsychologique est un outil important dans l’aide au diagnostic. Il est également précieux pour orienter les bonnes prises en charge. Enfin, il permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’enfant / adolescent pour adapter son quotidien afin de lui proposer un environnement favorable.

Dans quels cas réaliser un bilan neuropsychologique ?

Suspicion d’un trouble spécifique des apprentissages : dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dysgraphie, dysphasie, dyspraxie…

Suspicion d’un trouble au niveau du langage (oral ou écrit).

Difficultés au niveau de la concentration / attention.

Hyperactivité, impulsivité, agitation motrice constatées.

Difficultés sur la sphère logico-mathématiques.

Absence de progrès dans le cadre d’une rééducation (orthoptiste, orthophoniste, psychomoteur, graphomoteur…).

Perte de motivation scolaire / décrochage scolaire.

Échec scolaire et difficultés d’apprentissages.

Difficultés à mémoriser (à court ou long terme).

Orientation scolaire envisagée (SEGPA, ULIS, IME...).

Nécessité dans le cadre d’une demande MDPH.

Suspicion d’un Haut Potentiel Intellectuel (HPI).

Trouble neurologique (prématurité, épilepsie, accident vasculaire cérébral et autres pathologies touchant au cerveau).

Interrogation générale sur le fonctionnement cognitif de l’enfant.

Ou tout simplement une démarche libre.

Qu’est-ce qu’un suivi psychologique ?

Chez l’enfant, le suivi psychologique ou soutien psychologique a pour objectif de retrouver un équilibre dans sa construction psychique. Ce suivi propose à l’enfant un espace de parole sécurisé et serein dans lequel il peut exprimer ses ressentis, sa frustration, ses émotions et les difficultés qu’il rencontre. Il est parfois difficile pour un enfant d’exprimer oralement certains maux. Dans ce sens, des méthodes alternatives permettent d’aborder les éléments vécus. Le dessin, le jeu, la construction, la musique et le jeu de rôles sont de très bons supports pour soutenir l’enfant dans son élaboration.

Dans quels cas réaliser un suivi psychologique ?

Dans le cadre de difficultés relationnelles :

L’enfant comme l’adolescent sont tous deux dans des phases de construction du lien à autrui. Chacun est à une étape différente. Pour autant, à chacune de ces étapes, certaines difficultés sociales peuvent être rencontrées que ce soit dans la construction de la vie intime, de celle personnelle, de celle scolaire ou amicale. Les situations de harcèlement ont également des répercussions et nécessitent un soutien psychologique. En effet, ces difficultés sociales créés alors une souffrance psychique. Le suivi individuel cherche à aborder et comprendre les relations interpersonnelles, la construction des liens à l’autre et le développement relationnel.

Dans le cadre d’une pathologie :

Quelle qu’elle soit, la maladie présente des répercussions importantes sur la psyché. Physique comme mentale, la pathologie nécessite souvent d’être prise en charge. Le suivi présente différents intérêts : l’acceptation, la compréhension des symptômes rencontrés, la prévention de la récidive et plus largement une reconstruction de l’image de soi, souvent impactée. La prise en charge psychologique peut débuter à différents moments : au début de la pathologie, durant son traitement comme après ce dernier. L’objectif psychique est constamment de pouvoir permettre à la personne de mieux comprendre ce qu’elle vit. Chez l’enfant, il est parfois nécessaire de mettre en place un suivi lorsqu’une personne de la cellule familiale est touchée par la maladie, qu’elle soit corporelle ou mentale.

Dans le cadre d’une urgence :

Certains faits de vie emmènent à mettre en place un suivi psychologique « en urgence ». Ces situations nécessitent de proposer un soutien psychologique à l’enfant ou l’adolescent. Des situations personnelles, scolaires ou judiciaires peuvent soulever le besoin rapide d’aider à retrouver des repères.

Dans le cadre personnel :

Certains faits du quotidien peuvent nécessiter un suivi court ou long afin de retrouver une stabilité émotionnelle et un équilibre psychique. Ce point est un élément fort du développement pour l’enfant comme l’adolescent.

Dans le cadre scolaire (maternelle, élémentaire, collège, lycée…) :

Le milieu scolaire est une micro-société. Dans ce système représentatif de la société, il peut rencontrer des agissements qu’il vit avec violence. Le suivi psychologique permet de relater les difficultés rencontrées. Dans le même sens, un diagnostic d’un trouble spécifique des apprentissages (« un trouble dys »), d’un trouble avec déficit de l’attention (avec ou sans hyperactivité) ou d’une orientation scolaire peuvent nécessiter un accompagnement adapté pour l’adolescent ou l’enfant.

Dans le cadre familial :

Les relations familiales sont larges et peuvent nécessiter un accompagnement.  En tant qu’ « enfant de… », il existe différents processus qui se construisent au fil des années. Certaines s’avèrent difficiles à vivre et affronter. Le suivi psychologique permet de proposer un temps où la personne peut se recentrer, exprimer son incompréhension, ses émotions et mettre du sens sur celles-ci.

Dans tout autre cadre

Pour lequel il vous paraitrait pertinent que l’enfant / adolescent soit écouté et accompagné dans son développement, et sa compréhension de lui-même et de son environnement.